mardi 28 février 2017

To comment or not comment





Since its beginning, blogs have been a way to communicate to people, get feedback and promote discussion. At first it was only logical, since blogs were, at the time, the option to replace old fashion BBS and Usenet. As time passed by, new tools emerged and the discussion migrated to more social tools than some simplistic comments to a blog. Nowadays, you want your comment to be instantly visible to all you network. Not just those reading the blog. And rightly so, if you commented, it's because you wished to convey an idea to the world. 

Furthermore, comments on a blog are challenging to manage and maintain because they must be moderated, cleaned, and so on. Removing them is a bit of relief but you still want a way to interact.

What can a blogger do?

More and more we see news outlet replacing the comment section on their blogs by pointing to other social media tools like Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn, etc. This way, they can reach more people and even create a buzz. This approach is only the natural evolution of the blog positioning itself in the social web universe. It serves to present an opinion or a position while somehow backing it with other sources of reference. A blog is richer than a Tweet or Facebook post. It is more structured. 

To get to your readership you must levied all the networking power of social media. It is through those channels that you relate to your audience.
This should be reciprocal.


mercredi 15 février 2017

Fausses nouvelles ou nouvelles faussetés?

Dernièrement, le thème de "fausses nouvelles" est devenu très à la mode. Google et Facebook sont par ailleurs en réaction face à ce fléau. Certains diront que les fausses nouvelles ont influencé les élections américaines de Novembre dernier...

La situation a pris une telle envergure que plusieurs chercheurs et éditorialistes y vont de leurs opinion et supposition éclairées quant à la racine du problème et la cascade d'impact en découlant. De l'effet papillon à l'indifférence tout un chacun a son opinion. Et bien en voilà un de plus...

J'aimerais toutefois offrir une autre perspective à la situation. Les fausses nouvelles sont elles-mêmes de fausses nouvelles. La désinformation était omniprésente dès le début de la communication organisée entre les humains. "T'aurais dû voir le mammouth, il avait deux fois ma hauteur et était trop large pour entrer dans la grotte!" La désinformation fait partie intégrante du discours et de l'histoire. La perception de la réalité est basée sur les stimuli captés par les sens et interprétés par le cerveau. Celui-ci, construit ensuite une scène complète indépendamment de la qualité de l'information. Ainsi, les éléments manquants sont extrapolés (ou imaginés) à partir de l'expérience et du contexte. Les souvenir sont donc influencés par les pensées autant que par la réalité. Une étude réalisée en 2004 a démontré qu'il est même possible d'induire des faux souvenir d'une situation précise.

Dans notre univers "individuo-social [1]", la valeur sociale d'un individu dépend de l'exclusivité ou de la primeur d'une information. L'humain est presque programmé pour exagérer dans sa course à l'intéressement et l'amélioration de sa valeur sociale. À l'ère pré-urbaine, toute histoire nouvelle ou divergente était reçu avec doute et scepticisme. Outre certaines classes sociales dirigeantes (politique, religion, médecine,etc.) l'étalement sur la place publique d'une nouvelle idée demandait nécessairement une validation par plusieurs tiers idéalement indépendants. Tout le monde connaissait le sens profond du dicton : "À beau mentir qui vient de loin." Aujourd'hui plus personne ne vient de loin mais personne n'est du "coin".

Ainsi, la racine du problème est peut-être plus dans la difficulté à exercer une pensée critique face à une information que dans la diffusion de matériel de qualité douteuse. Le problème est en plus exacerbé par la compréhension de plus en plus approfondie de la pensée, des mécanismes de décision et des mouvements sociaux. Les communicateurs et influents sont en mesure d'exploiter les faiblesses de l'humain pour mieux camoufler la désinformation et surcharger l'esprit d'informations tout en pressant l'action rapide.

L'information qui nous est fournie est rarement complète et exacte. Bertrand Russell disait: "Lorsqu'un homme vous affirme qu'il connait la pure vérité à propos de quoique ce soit, vous pouvez assurément déduire que cet homme est dans l'erreur... Il est par ailleurs curieux d'observer que la certitude subjective est inversement proportionnelle à la certitude objective." (Traduction libre Skeptical Essays) Il est de notre responsabilité à tous de douter, réfléchir et former une opinion sur l'information présentée. Il faut également faire cet exercice en toute humilité et ignorer son égo pendant celui-ci. Et tout cela, en quelques secondes si on ne veut pas manquer la nouvelle suivante.




[1] Individuo-social n'est pas un vrai mot mais il illustre le paradoxe de notre société. Les humains sont de plus en plus interconnectés à travers différentes plateformes d'échange mais ces connexions ne créent pas nécessairement de liens émotifs ou d'engagement. Ils servent plutôt de vitrine où chacun expose une image idéalisée de sa personne et ou de sa vie. Au-delà des communications, l'utilisation des médias sociaux est de nature très personnelle: j'exhibe ma personne, mes connaissances, mes expérience, etc. et/ou je regarde, contemple, espionne la vie des autres dans l'unique but de satisfaire mon égo